Marie-France Pisier s’est-elle suicidée ? Seule sa soeur y croyait…

La mort de Marie-France Pisier a été un véritable mystère. Mais pour sa sœur aînée, Évelyne, il ne s’agissait ni plus ni moins d’un suicide à en croire le magazine Marie Claire. Une thèse que certains réfutent encore.

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  1. Marie-France Pisier

Dix ans, déjà. Dix ans que le corps sans vie de Marie-France Pisier a été retrouvé au fond de la piscine de sa villa secondaire de Saint-Cyr-sur-Mer. Une décennie entière, durant laquelle le mystère impénétrable du décès de l’actrice persiste. Accident ? Assassinat ? Que nenni pour Évelyne Pisier. La sœur aînée de la défunte, comme le relatait le magazine Marie Claire, a été la seule à se tourner vers la thèse du suicide. « Marie-France nous a plaqués », s’est-elle d’ailleurs fendue. Certitude dont ont manqué les autorités au cours de leur enquête. Il est plus de trois heures du matin lorsque Thierry Funck-Brentano, alarmé de ne pas sentir la présence de sa femme dans le lit conjugal, la découvre coincée dans une chaise en fer forgée.

Marie-France Pisier est habillée, ses bijoux, son portable et ses lunettes de vue sont encore avec elle. La piste de l’intervention d’un tiers est rapidement étudiée, mais les médecins légistes ne peuvent apporter davantage de précisions. L’autopsie, pratiquée par la brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Toulon, ne permet pas de « déterminer les causes de la mort. » Le rapport souligne cependant un taux d’alcool élevé et la présence d’antidépresseurs et d’antalgiques à doses thérapeutiques. Il n’en faut pas plus pour que l’autopsie finale valide l’hypothèse d’un suicide. D’autant que Marie-France Pisier souffrait d’une récidive de son cancer du sein – diagnostiqué une première fois en 2003 – au moment de sa mort et aurait dû subir une seconde opération avec ablation mammaire.

Ses enfants n’y croient pas

Pour les proches de l’intéressée, il est peu probable voire impossible que Marie-France Pisier ait mis fin à ses jours. La thèse est balayée de plus belle par la famille de la défunte à la suite de la publication de l’ouvrage La Familia Grande. Ses enfants, Iris et Mathieu Funck-Brentano, n’en croient pas un mot non plus, en sachant que leur mère nourrissait encore des projets professionnels avant son décès. « [Ils] penchent pour la thèse de l’accident », a confié leur père dans les pages du livre La véritable Marie-France Pisier. Auprès de France Soir, une source proche de l’enquête a toutefois fait savoir que « Marie-France est morte avant de tomber dans la piscine. » La thèse de la noyade écartée. L’accident reste cependant plausible, notamment en raison de travaux se déroulant aux abords de la piscine au moment du drame. Une autre thèse qui ne demande qu’à être prouvée.

« Un truc ravageur »

Si le secret promet d’entourer éternellement la mort de Marie-France Pisier, sa sœur aurait sans doute été convaincue par la thèse du suicide en se fiant à des paroles de l’actrice. « Je n’ai aucun jugement moral sur le suicide. Je respecte le geste de partir », disait-elle. Des mots forts pour celle qui a appris à faire face aux fantômes de ses parents. Georges Pisier et Paula Caucanas se sont eux-mêmes suicidés respectivement en 1986 et en 1988. « C’est un truc ravageur », s’est souvenue l’ex-muse de François Truffaut auprès du Figaro en 2002, « ce qui surnage, en plus de la douleur, c’est cette impression de culpabilité : se dire que l’on n’a pas tendu la main au bon moment. » Un sentiment qui ronge, peut-être, ces proches croyant encore en son propre suicide.

Crédits photos : Guignebourg Denis/ABACA

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